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L’OL a-t-il une tête de champion ?

Par Serge Rezza
L’OL a-t-il une tête de champion ?

À en croire Leonardo, il y aurait donc des équipes faites pour l’Europe et d’autres pour la L1. En se faisant sortir d’Europa League pour mieux se relancer dans la course au titre, l’OL aura l’occasion à Brest (14 heures) de donner un peu plus de crédit à la théorie de Leo.

Certains soirs, histoire de se convaincre que son club n’a pas complètement déserté la catégorie des grands de ce monde, le supporter lyonnais se repasse ces quelques formules-clés qui firent les années de domination. Sa préférée, celle répétée par Gérard Houllier et laissée depuis en héritage à ses successeurs : « Une grande équipe ne perd jamais deux fois de suite. » De fait, l’OL n’a pas suffisamment perdu cette saison en Ligue 1 (cinq défaites) pour donner prise à cette idée qui sous-tend la fin des années de domination, celle d’un déclassement aussi progressif qu’inévitable. Et pourtant, les Lyonnais sont bien sortis là où l’on jauge les grandes équipes, sur la scène européenne. Pour la seizième fois de suite.

Coup de Reims

Pour malhonnête qu’il soit, le procédé n’en amène pas moins à se poser la question suivante : et si, plutôt que d’incarner le grand club qu’il a toujours cherché à devenir, l’OL en revenait toujours à ce titre qui lui colle au maillot, celui de plus grande équipe de L1 ? Du moins pour le début du XXIe siècle. Une idée ramenée à sa manière par Leonardo du côté d’Auguste-Delaune : « Il faut dire la vérité. Peut-être que nous ne sommes pas faits pour jouer ce genre de match. On a créé une équipe pour jouer l’Europe plus que le championnat. » Pour ce qu’on en a saisi, la vérité en question concerne d’abord le PSG. Avant de se rappeler qu’à une victoire près, contre Brest cet après-midi, elle pourrait relancer aussi l’idée d’un titre pour l’OL. Le supporter lyonnais en sait quelque chose : c’est précisément cette vérité, ou du moins son illusion, qui a valu à son club de remporter un deuxième titre de champion en 2004, pourtant promis aux Monégasques à la mi-saison. Jusqu’à ce que la Dèche et sa bande se mettent en tête de jouer l’Europe plus que le championnat.

Si les six points lâchés par les Parisiens entre l’aller et le retour face à Valence ont pu redonner un peu de crédit à l’affaire, cela ne nous dit pas si l’OL a l’étoffe d’un champion. Pour commencer à y croire, il faudrait repérer quelque chose de la dynamique enclenchée les deux saisons précédentes par le LOSC et Montpellier, au même moment de la saison. C’est en général à partir de février qu’un champion peut se dessiner autour d’un système de jeu identifié, d’un onze type élargi à un petit groupe de joueurs concernés, d’un genre de crack capable d’emporter la décision et d’un minimum d’interférences hors et sur le terrain jusqu’à mai. Avec son 4-3-3 remanié au gré des adversaires du jour et des absences du moment, Rémi Garde a su jusqu’à présent composer avec un effectif élargi. Considéré comme le cœur de la réussite lyonnaise cette saison, le milieu de terrain a vu ainsi se succéder les formules depuis la reprise. Où Fofana vient confirmer sa belle progression quand Malbranque a besoin de souffler, où l’intérim de Malbranque fait croire un instant, à White Hart Lane, qu’il est possible de se passer d’un meneur en titre. Avant que Grenier ne se rebiffe au retour et que Mvuemba ne relance sa saison pourrie sur une action de classe face à Lorient.

Washing Maxime

Ce qui amène à considérer la place du type au-dessus du lot dont le seul souffle mènerait l’équipe jusqu’au titre. Difficile de le trouver devant dans un 4-3-3 qui n’a jamais su faire la part belle aux attaquants. Si le jeu de protection et de remise permet à Gomis de mieux s’en tirer sur la longueur, l’OL a largement prouvé qu’il ne dépendait pas du passage à vide de l’un de ses deux attaquants vedettes pour suivre le fil de sa saison. À l’inverse, on a appris à repérer que le niveau d’intensité proposé par le milieu dépendait surtout de celui de Gonalons. Washing Maxime n’a peut-être rien du joueur providentiel comme on l’entend – on pense à Hazard ou à Belhanda pour les deux dernières saisons. Pourtant, on est prêt à croire que la différence entre la saison I et la saison II de cet OL de Garde se joue précisément dans la plus grande régularité des performances du capitaine lyonnais. On avait eu le temps de s’en apercevoir une première fois en décembre face à Nancy (1-1), où le milieu avait patiné comme jamais en l’absence de son récupérateur-relanceur de première. Il faudra remettre ça cet après-midi (blessure au mollet), sans pouvoir compter non plus sur son MIP de Fofana (suspendu) pour s’acquitter d’une pige devant la défense.

L’occasion de prendre la mesure des interférences qui peuvent encore parasiter la fin de saison. Entre la prolongation de contrat qui se négocie en coulisses (Grenier, Réveillère), la masse salariale qu’il faut revoir à la baisse (Briand, Gourcuff, Lisandro) ou le fonctionnement à l’économie programmé pour amortir le projet du nouveau stade, on a compris que la priorité lyonnaise se situait davantage dans la construction d’un modèle économique rentable plutôt que dans l’acquisition de nouveaux titres. Autrement dit, cet OL-là était d’abord programmé pour rester dans l’ombre de Paris, pourvu qu’il y ait la Ligue des champions au bout. L’air de rien, il se pourrait bien que cette stratégie devienne le meilleur argument en faveur des Lyonnais dans la course au titre.

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